Mort cellulaire et cancers de l’enfant

Objectifs

Malgré des décennies de recherche et la mise en œuvre de plusieurs essais cliniques, l’amélioration du taux de survie des cancers pédiatriques est au point mort et 2/3 des enfants guéris présenteront des effets secondaires dus à leurs traitements tout au long de leur vie. L’amélioration de la prise en charge thérapeutique des cancers de l’enfant repose principalement sur la transposition des protocoles initialement développés pour l’adulte. Or, les enfants sont tout sauf de « petits » adultes et les types de cancers qu’ils développent sont dans la plupart des cas très différents de ceux des adultes.

Tout d’abord, ils apparaissent dans un contexte de développement singulier de tissus en croissance active, de plus ils ne sont pas fortement liés au mode de vie et présentent ainsi une charge mutationnelle globale plus faible. Par conséquent, pour surmonter la résistance et prévenir les séquelles, nous devons élucider les fondements moléculaires et cellulaires et les spécificités des cancers de l’enfant.

Or, les cancers de l’enfant sont 40 fois moins fréquents que ceux de l’adulte, avec une incidence d’environ 1 cas sur 7 000 enfants diagnostiqués chaque année en France. Par conséquent, l’un des principaux défis de la recherche sur les cancers pédiatriques est leur rareté, et par conséquent le peu de spécimens disponibles à des fins de recherche fondamentale et translationnelle.

 

Projets

L’équipe  » Mort cellulaire et cancers de l’enfant – C3 » a été initiée en septembre 2016, sous l’initiative de M. Castets, qui possède une solide expertise en recherche fondamentale, notamment sur les mécanismes déclenchant la résistance des cellules tumorales à la mort cellulaire et de J.-Y. Blay, expert en recherche translationnelle et clinique sur les sarcomes et les cancers rares. Les projets scientifiques sont interconnectés ; ils sont supervisés et articulés par M. Castets, A. Dutour, L. Broutier, M. Billaud et M. Cordier-Bussat, et J.-Y. Blay qui ont des compétences spécifiques complémentaires. De plus, les projets sont intimement liés à l’aspect clinique en étroite interaction avec les cliniciens de l’équipe, les Dr. N. Corradini et P. Leblond respectivement spécialistes des sarcomes et tumeurs cérébrales des enfants et des adolescents/jeune adultes (AJA).

Cette organisation est un élément clé pour développer un programme de recherche innovant et stimulant sur les cancers rares, qui permettra d’approfondir nos connaissances sur les sciences fondamentales pour évoluer vers de nouvelles stratégies thérapeutiques.

La résistance à la mort cellulaire joue un rôle clé dans les premières étapes pathologiques du cancer ainsi que dans la résistance constitutive ou acquise aux traitements. Partant du principe que les enfants sont tout sauf de petits adultes, notre objectif principal est d’élucider les mécanismes de résistance à la mort cellulaire des cancers de l’enfant, en se concentrant sur leur contexte développemental et leur hétérogénéité intratumorale, afin d’évoluer vers des stratégies thérapeutiques innovantes plus efficaces et moins toxiques. Plus précisément, notre recherche vise à :

  • Développer des modèles innovants et représentatifs de la physiologie de l’enfant et AJA,
  • Déchiffrer les processus développementaux détournés par les cellules tumorales pour survivre (Dr. M.Castets)
  • Examiner le rôle de l’hétérogénéité et de la dynamique intratumorale dans la résistance à la mort cellulaire (Dr. L. Broutier)
  • Déclencher l’élimination des cellules tumorales, notamment par la stimulation du système immunitaire (Dr. A. Dutour) ou par ciblage métabolique (Dr. M. Cordier-Bussat et Dr. M. Billaud)

L’équipe C3 coordonne également le projet Share4kids, soutenu par l’INCa, visant à créer un entrepôt de données multi-omiques en cancérologie pédiatrique ouvert à tous les chercheurs. Elle fait partie du réseau React4kids.

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Membres de l'équipe

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