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ErVaccine Technologies : une étude ouvre la voie à de nouvelles approches d’immunothérapie
Publié le 27/01/2022
ErVaccine Technologies, société de biotechnologie de stade préclinique issue des laboratoires du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon et du Centre Léon Bérard, annonce aujourd’hui la publication d’un nouvel article dans la revue Science Advances (https://doi.org/10.1126/sciadv.abj3671) démontrant l’intérêt d’utiliser des antigènes dérivés de rétrovirus endogènes humains (HERV) spécifiquement surexprimés par des cellules tumorales comme cibles pour de nouvelles approches d’immunothérapie.
A partir d’une méthode originale allant de l’analyse bioinformatique à la validation protéomique, ErVaccine Technologies développe des vaccins thérapeutiques de nouvelle génération et des immunothérapies cellulaires ciblant des antigènes tumoraux dits «non conventionnels», comme ceux dérivés de rétrovirus endogènes (human endogenous retroviruses ou HERVs). Ces antigènes sont partagés par différents types de tumeurs. Leur utilisation permettrait d’apporter une solution thérapeutique pour un plus grand nombre de patients.
Cette publication scientifique intitulée ‘Identification of shared tumor epitopes from endogenous retroviruses inducing high avidity cytotoxic T cells for cancer immunotherapy’ présente des résultats qui permettent d’envisager le cancer du sein de type triple négatif comme une première indication, puis de viser d’autres pathologies comme le cancer de l’ovaire, les sarcomes, le glioblastome et la leucémie aiguë myéloblastique comme indications suivantes. L’analyse protéomique a été menée en collaboration avec la société Complete Omics.
« Nous avons pu montrer que les cellules tumorales, non seulement expriment certains rétrovirus endogènes de manière anormale, mais en plus présentent à leur surface des fragments antigéniques ou « épitopes » de nature virale issus de ces séquences. Ces épitopes sont capables d’induire des lymphocytes T spécifiques qui vont reconnaître et tuer les cellules tumorales exprimant ces rétrovirus endogènes. Nous allons donc exploiter, sur un plan thérapeutique, le fait que les cellules tumorales se mettent à exprimer des fragments viraux, fossiles d’infections ancestrales, parce qu’elles ont perdu des mécanismes de régulation du génome. Les épitopes que nous avons identifiés pourront être utilisés dans le cadre d’une vaccination thérapeutique pour induire chez le patient une réponse immunitaire contre la tumeur. Nous allons également pouvoir modifier directement des cellules T pour les rediriger contre la tumeur en leur faisant exprimer un récepteur reconnaissant l’un de ces épitopes. Ceci ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques dans le traitement de cancers répondant insuffisamment aux immunothérapies actuelles, comme les cancers du sein et de l’ovaire, les sarcomes ou certaines leucémies », expose le Professeur Stéphane Depil.
Pour en savoir plus : consulter le communiqué de presse